samedi, novembre 12, 2005

Le printemps des séries américaines

Desperate wives, West wing, Ally Mc Beal, Urgences, Soprano, Sex in the city… Les séries américaines de qualité se suivent à un tel rythme que l'on est bien obligé de s'en remettre à l'évidence : il se passe quelque chose, outre-atlantique, d'assez original : la télévision, cette télévision commerciale que nous critiquons si volontiers et pour de si bons motifs a réussi à créer un genre de qualité. Est-ce que cela durera? Bien malin qui peut le dire. Reste que depuis quelques années, on voit se multiplier les séries intelligentes, bien écrites, bien construites qui sont à l'Amérique d'aujourd'hui ce que les comédies avec Gary Grant, Katherine Hepburn & alii était à celle des années 50.
Quand on les regarde de près, ces séries partagent quelques traits communs qui expliquent sans doute leur succès :
- un regard critique, et pas du tout complaisant, sur l'Amérique (Desperate Housewives étant, sans doute, de ce point de vue, la plus incisive de ces séries même si ce que Urgences dit du système médical ou West Wing des rapports de force dans le monde politique ne manque pas non plus de sel),
- une forme dictée par les contingences matérielles qui incite à la construction solide de personnages, au tissage d'intrigues, à la densité du récit. On retrouve à peu près partout le même modèle : quatre personnages (chez Friend, dans Desperate Wives, Sex in the city…), des séquences courtes (quelques minutes entre deux coupures publicitaires), une unité de lieu (les urgences, un quartier petit-bourgeois…),
- de la variété dans la réalisation : ce sont rarement les mêmes réalisateurs qui filment plusieurs épisodes de la même série.
On aimerait que les séries télévisées françaises attteignent la même qualité. A part cettte série de Krivine qui se passe dans un commissariat du quai Saint-Martin et (peut-être, mais je l'ai trop peu vue pour en juger autrement que par ouïe dire) cette série d'Arte sur des esthéticiennes, on en est vraiment loin.

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