jeudi, décembre 01, 2005

Internet va-t-il améliorer la presse écrite?

Si la nouvelle formule du Monde a été conçue pour résister à la déferlante Internet, c'est une réussite : articles plus riches, plus longs, qu'on lit moins bien sur un écran, papiers plus approfondis qui marquent la différence avec les à peu près des blogs et autres journalistes de forutune que l'on trouve sur le net, information plus variée (dans le numéro daté d'aujourd'hui une double page sur le procés d'Outreau et une autre sur les collectionneurs d'art contemporain), toutes ces innovations qui vont à l'encontre de ce que l'on a souvent entendu (les lecteurs aimeraient des papiers plus courts, comme si l'on pouvait, en faisant plus court, faire concurrence à la radio ou à la télé?) améliorent incontestablement la qualité du journal.

Elles procédent de deux mécanismes :
- mimétisme du journalisme internet : multiplication des informations, des points de vue qui permet au lecteur qu'un sujet intéresse de l'approfondir,
- exploitation des atouts du papier : il est plus facile et agréable de lire sur papier que sur écran, meilleur contrôle et donc fiabilité de l'information.

On verra si la nouvelle formule de Libération s'oriente dans la même direction. Reste à la presse à résoudre deux problèmes :
- inventer une articulation entre sa version imprimée et sa version électronique : les blogs des journalistes que proposent Le Monde et Libération sont une première piste intéressante, mais il y a encore beaucoup à faire (comme, par exemple, une meilleure exploitation des archives) ;
- résoudre le problème de sa distribution. Même lorsque l'on vit au centre de Paris, on n'est pas assuré de trouver facilement un quotidien (pour ne citer que cet exemple, il m'arrive d'aller à pied de Saint-Germain des Près à Boulogne. Je traverse la moitié de Paris sans passer devant un kiosque).

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