jeudi, mars 30, 2006

CPE : jusqu'où ira-t-on dans l'absurde?

La décision du Conseil constitutionnel confirme l'absurdité de toute cette affaire du CPE. L'absence de motivation du licenciement au coeur de ce nouveau contrat (et du CNE) n'a de sens et d'intérêt vu du coté de l'employeur que s'il lui évite de se retrouver devant le juge. C'était bien d'ailleurs, semble-t-il, la principale motivation de ses auteurs qui voulaient protéger les patrons des conséquences des actions en justice engagées par les salariés (25% des licenciements donnent lieu à des actions en justice et les trois-quart se terminent en faveur des salariés). Or que dit le Conseil constitutionnel lorsqu'il valide le texte? Je cite Le Monde : "Sur l'absence de motivation de l'arrêt du CPE pendant les deux premières années, le Conseil a précisé expressément que toute rupture d'un CPE pendant ces deux années pourra être contestée devant le juge, qui pourra dès lors vérifier si celle-ci n'est pas discriminatoire et ne porte pas atteinte aux protections prévues par le code du travail pour certains salariés." Autant dire que rien n'est sur le fond changé et que c'est un coup d'épée dans l'eau.

Le Monde.fr : Le Conseil constitutionnel valide sans réserve le contrat première embauche:

Aucun commentaire: