jeudi, mars 16, 2006

Outreau, les députés et leur passé

Dans un post tout récent, je m'inquiétais de ce que l'on ne pouvait (pourrai serait plus juste) plus, avec Google et autres moteurs comparables effacer son passé (du moins ce qui de notre passé est devenu public). Or, il est parfois intéressant et utile de connaître le passé de ceux auxquels on a affaire. Je pense à ces députés de la commission de l'Assemblée Nationale qui auditionnent actuellement les acteurs de l'affaire Outreau. Un journaliste aperçu à la télévision s'y est intéressé. Et il a découvert que deux (ou trois) d'entre eux avaient des ennuis avec la justice (pour des affaires qui n'ont évidemment rien à voir avec la pédophilie), que l'un d'entre eux était l'auteur d'un amendement qui a eu pour effet de renforcer la détention préventive… Cela fait sourire puis s'interroger sur l'objectivité des uns et la cohérence de l'autre. On aimerait, dans quelques semaines, entendre le député auteur de l'amendement revenir sur cette question. Regrette-t-il de l'avoir fait passer? le referait-il aujourd'hui? Qu'est-ce qui peut l'avoir fait changer d'avis (ou à l'inverse, qu'est-ce qui l'a amené à ne pas se déjuger)? Ce serait certainement tout aussi intéressant que les auditions de journalistes qui n'ont fait que confirmer ce que chacun savait. Parce qu'après tout si la justice est si malade, c'est aussi un peu de la faute des députés qui votent ses budgets et ne s'interdisent pas toujours la démagogie.

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