dimanche, décembre 30, 2012

Les Anglais ont une idée : remplacer des policiers par des bénévoles

Il faut toujours se méfier des Anglais. Non seulement ils ont des idées, mais souvent elles finissent par s'imposer ailleurs.

Comme leurs collègues européens, les policiers britanniques ont un problème d'effectif, problème qui ne peut que s'accroître avec les coupes massives dans les budgets ces prochains mois. Coupes d'autant plus dommageables qu'il leur faudrait recruter des experts pour lutter contre un crime en ligne en pleine expansion. A défaut de trouver des livres sonnantes et trébuchantes pour financer ces recrutements, leur ministre de l'intérieur, James Brokenshire, vient de demander que des informaticiens travaillent bénévolement pour le gouvernement.
The Government is also drawing up plans for 'NCA Specials' - enabling people with specialist skills and expertise not traditionally found in law enforcement to contribute some of their time to help protect the public. That might include, for example, people with up-to-date IT skills to support the NCA's cyber crime capability. Through this means, we can share skills and knowledge on how we deal with cyber crime. (IT specialists urged to help police)
Idée farfelue? Sans doute, mais qu'il n'est pas le premier à avoir défendue. Sara Thornton, la  Thames Valley Police chief constable, l'avait déjà proposée, non pas pour des informaticiens mais pour des policiers ordinaires. On n'est pas très loin des milices privées, mais il est vrai que les Britanniques ont déjà inventé le "neighbourhoodwatch" qui consiste à confier aux habitants d'un quartier une partie des tâches que prend ailleurs en charge la police. 10 millions de britanniques seraient aujourd'hui affiliés à ce mouvement.

Mais pourquoi s'en tenir à la police? Pourquoi ne pas demander à des bénévoles d'assurer des cours au lycée, de garder des prisonniers ou de collecter les impôts? On réduirait ainsi très vite les dépenses publiques sans avoir besoin d'augmenter les impôts (surtout ceux des plus riches qui non contents de pouvoir s'exiler trouvent des soutiens jusqu'au Conseil Constitutionnel).


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